IL MESSAGERO POESIE JS,
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tout simplement JS
De l'émotion, pas d'illusions.
En cette période d'incertitudes et d'espérances, le monde financier et ses scandales, les effets de la mondialisation sur l'économie. Et sur le plan de la politique intérieure, le glissement sournois des extrémismes politiques et religieux. Des atteintes aux fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions ( on ne peut exclure un policier qui diffuse une vidéo d'une agression, je suis contre toute exploitation politique , néanmoins le policier n'a pas à être suspendu pour cela , l'institut pour la Justice doit y veiller ) de savoir que dans les administrations ou servicesPublics, la Religion veut introduire ses règles, non! Dès que l'on franchi le seuil d'un établissement public, ce sont les Lois de la République qui s'appliquent et non celles de la Religion, quellequ'elle soit! La Laicité, c'est le respect des religions mais la neutralité des lieux s'impose. Le laic ne s'immiscie pas dans l'organisation de l'église , de la mosquée ou du Temple!
Ce malaise de la société progresse et fait le lit de l'extrémisme sournois et rampant. aussi il est utile de rappeler que pour le port des insignes ostentatoires, le Ministre Jean ZAY avait pris des dispositions interdisant le port visible de ceux- ci à l'école. Protéger à l'époque les porteurs de l'étoile jaune. Cette disposition était franche, saine et réfléchie.
Protéger les valeurs de la RÉPUBLIQUE , il en est toujours temps, c'est simplement par le rappel de l'Histoire que l'on évite les erreurs.
Il est bon de souligner qui fut Jean ZAY et d'honorer sa mémoire par une conduite républicaine.
Il serait Utile que les libraires rééditent les ouvrages le concernant au vu des actualités télévisées et celles sur le Net .
Je suis fier du plus vieux parti politique de france , le Parti Radical de Gauche, dont les hommes ont tant donné par amour de la France ! José Scandella
Jean ZAY
Homme politique français
Né à Orléans le 06 août 1904
Exécuté par les miliciens de Vichy le 20 juin 1944, Jean Zay fut jeté dans un ravin. Sa dépouille ne sera retrouvée qu'en septembre 1946.
« Pour Jean Zay, la République repose avant tout sur le civisme et l'intelligence des citoyens, c'est-à-dire sur leur éducation intellectuelle et morale.…Contre la conservation sociale mais aussi contre les utopies révolutionnaires, la politique est ce mouvement par lequel l'humanité s'approfondit et devient en quelque sorte plus digne d'elle-même. » (Antoine Prost).
Jean Zay est né à Orléans le 6 août 1904 d'un père Juif alsacien dont les parents avaient choisi la France en 1871, directeur du journal radical-socialiste Le Progrès du Loiret, et d'une mère protestante de la Beauce, institutrice. Puis il poursuit ses études au lycée Pothier où il rencontre René Berthelot, futur directeur du Conservatoire National de musique d'Orléans, qui deviendra son meilleur ami. Il y fonde un journal lycéen, et obtient un prix de composition de littérature française au Concours général de 1922.
Pour payer ses études de droit, Jean Zay devient clerc d'avoué et journaliste occasionnel. En avril 1925, il fonde avec quelques amis (René Berthelot, Roger Secrétain) une revue littéraire orléanaise, Le Grenier qui, après 18 numéros, deviendra Le Mail. Devenu avocat en 1928, il s'inscrit au barreau d'Orléans dont il devient bientôt l'un des plus brillants orateurs.
Biographie de Jean Zay
Très tôt, Jean Zay est attiré par la politique. A seulement vingt-sept ans, il devient député. En janvier 1936, il est nommé sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil. Membre actif du Front Populaire, Jean Zay devient ministre de l'Education nationale, soutenu par Léon Blum. Entre 1936 et 1939, il oeuvre activement pour la démocratie dans le domaine scolaire et en faveur des activités extra scolaires, travaillant en collaboration avec Léo Lagrange. A partir de 1939, il s'engage sur le front, puis gagne l'Afrique du Nord, avec notamment Pierre Mendès France. Opposant au régime de Vichy et 'déserteur', il est arrêté le 14 août 1940, à Rabat au Maroc. Ramené en France à Clermont-Ferrand, il y est jugé et condamné à la déportation, avant d'être incarcéré à Marseille, puis à Riom. Mais en juin 1944, il est kidnappé et assassiné par la milice, qui abandonne son corps dans un bois. L'année suivante, Jean Zay est réhabilité à titre posthume.
Dénoncé pendant des mois par une violente campagne de presse, orchestrée par Philippe Henriot, ministre de l'Information du gouvernement de Vichy, qui réclame la condamnation à mort du « Juif Jean Zay » comme Juif, franc-maçon, antimunichois, antihitlérien et ministre du Front populaire.
Sa vision politique sur l’ Education Nationale
Le sens des réformes
Il ne serait pas pensable de tenter d’expliquer l’action de Jean Zay sans la replacer dans le contexte de l’action politique. Dès sa majorité, en effet, il estima que « l’intellectuel ne peut pas ne pas prendre parti dans la controverse qui chaque jour sur le forum dresse les citoyens les uns contre les autres ». C’est bien là, semble-t-il, le point de départ de son engagement politique.
Jean Zay était arrivé à la tête de l’Éducation nationale sans préavis, et ce n’était donc pas sur la base d’une réputation pédagogique, mais bien plutôt sur celle de ses capacités d’analyse et de pondération, et de son courage vertueux, qu’il fut placé dans cette éminente position.
Car Jean Zay était avant tout un homme politique, plutôt qu’un politicien, c’est-à-dire qu’il était de cette espèce rare d’homme à qui l’action importait beaucoup plus que le jeu des pouvoirs. Et cette action, en cette époque de toutes les dictatures (Allemagne, Italie, Espagne, et même partis antirépublicains français), était vitale aux yeux d’un homme de convictions.
Arrivé au poste de ministre de l’Éducation nationale, Il avait compris que la République ne pouvait être défendue, servie, construite, que par un peuple instruit et éduqué dans ses valeurs démocratiques. Car la démocratie et la République semblait à une partie de la population une option que l’on pourrait abroger : en 1934, Le Petit Journal organisa un sondage : « Si la France avait besoin d’un dictateur, lequel choisiriez-vous ? » Pétain arriva en tête. ( Soyons vigilants ! )
Bien conscient de l’importance cruciale de ces chantiers après les événements de février 1934, visionnaire, incisif, mais sans illusion, il allait employer toute son ardeur à servir cette cause.
Permettre aux enfants du Peuple d’accéder aux Hautes fonctions ( quel précurseur !)
Une des caractéristiques du système éducatif que Jean Zay déplorait le plus était celle qui occasionnait la perte, pour la République, de sujets précieux, travailleurs et doués, qui, faute d’argent, ne pouvaient accéder à des postes où ils auraient pu donner le meilleur d’eux-mêmes.
À l’inverse, des esprits médiocres et nonchalants, grâce à leur fortune, pouvaient sans difficulté accéder à la haute fonction publique, sans même disposer d’une formation adéquate. Ce fut alors l’idée de l’ENA, qui ne vit le jour qu’après la guerre. L’actualité récente montre que le but de Jean Zay a été obtenu médiocrement, car ses élèves restent en grande partie issus du milieu des notables, perpétuant une République de notables.
Toutefois, l’unification de leur formation constitue un progrès. Ainsi, un journaliste britannique écrivait tout récemment : « Ils ont aussi une administration hautement qualifiée, adaptée aux défis des Temps modernes, un sens de l’Histoire et de la nation ».
Son grand projet de réforme du système éducatif (déposé en 1937, mais jamais voté du fait de la guerre), un des plus élaborés jamais conçu, partait de la même conviction que la vertu, les capacités intellectuelles, et, pour employer une expression désuète, le cœur, n’étaient pas l’apanage des classes aisées, et que la société avait tout à gagner d’accorder le maximum de chance à tous, ainsi qu’à former au mieux le plus grand nombre.
Il faut aussi replacer son action, d’un point de vue plus temporel, dans l’action du gouvernement de Front populaire, qui avait pour optique d’étendre jusqu’aux classes laborieuses une vie de bien meilleure qualité, ce qui pour Jean Zay passait par la culture et l’instruction, tout autant que par les loisirs, ces fameux « congés payés », que l’on retient davantage aujourd’hui comme emblématiques de cette période.
Les réformes effectives
Comme ministre, Jean Zay prépare un projet de réforme éducative, adopté le 2 mars 1937 en conseil des ministres, qui vise à démocratiser l'enseignement en unifiant l'enseignement primaire (avec la disparition des classes élémentaires des collèges et lycées) et en harmonisant le secondaire (général et technique/professionnel), mais aussi à améliorer la formation des enseignants. Toutefois, il ne peut aboutir. En revanche, il réorganise son ministère en fonction des trois degrés projetés et prend plusieurs mesures importantes.
Jean Zay est à l'origine de la multiplication des bourses aux élèves de primaire, de la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans (passage de 13 ans à 14 ans par la loi du 6 août 1936), des vacances ramenées au 14 au lieu du 31 juillet, de la lutte contre le surmenage scolaire, de la limitation des classes à 35 élèves (au lieu de 60 ou plus), de la généralisation des activités dirigées, des classes d'orientation, de l'introduction de l'éducation sportive obligatoire, de la création du Comité supérieur des Œuvres en faveur de la jeunesse scolaire et universitaire (ancêtre des CROUS qui ne verront le jour qu'après guerre)... Il lance un programme de construction d'écoles et de lycées, crée de nombreuses classes, des cantines et des colonies de vacances.
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Jean Zay a aussi tenté de créer une École nationale d'administration ( ENA), mais le projet de loi, déposé le 1er août 1936, s'est heurté à de nombreuses oppositions.
Il cherche, avec l'aide d'Irène Joliot-Curie puis de Jean Perrin, sous-secrétaires d'État en 1936 et en 1938, à développer la recherche scientifique et prépare la création, en octobre 1939, du CNRS.
Sur le plan culturel et artistique, Jean Zay crée la Réunion des théâtres lyriques nationaux et le Musée national des Arts et Traditions populaires et il encourage les bibliobus.
Il propose également la création du festival de Cannes, dont la première édition aurait dû se tenir en septembre 1939 si la guerre n'avait été déclarée[. C’est en 1946 qu’eut lieu le premier festival.
« Les hommes qui ne rêvent point la nuit perdent un tiers de leur existence »
Le site officiel de Jean ZAY ( à consulter sincèrement)
Jean Zay
LECTURES À RECOMMANDER et un A la memoire de Jean ZAYà Orléans le 16 juin 1994
Ouvrages
- Antoine Prost (dir.), Jean Zay et la gauche du radicalisme, Presses de Sciences Po, Paris, 2003, 250 p.
- Marcel Ruby :
Jean Zay, un ministre d’une grande modernité
Corsaire - Une vie, une oeuvre 2004 / 3.53 € - 23.10 ffr. / 424 pages
Ouvrage publié une première fois en 1994.
Après avoir commis plusieurs ouvrages sur la Résistance, l’historien et ancien résistant, Marcel Ruby, a publié en 1994 la première biographie consacrée au ministre de Léon Blum sous le Front populaire, Jean Zay. Ce dernier est alors âgé seulement de 31 ans. Son ascension politique fut exceptionnelle malgré sa jeunesse.
La droite a critiqué fortement ce projet, mais la gauche l’a bien reçu, car cette réforme structurelle semblait nécessaire dans le renforcement permanent du régime républicain. Les catholiques pensaient qu’elle était une atteinte à l’école libre. Le projet de loi a soulevé bien des débats et des tensions ; il était encore en discussion à la veille de la Seconde Guerre mondiale, comme nombre d’autres projets, mais les idées exposées ont été en partie reprises après la Libération.
Malgré cela, les spécialistes trouveront ici un ouvrage qui permet de mieux comprendre l’histoire de l’éducation nationale à la fin des années trente.
- La Vie et l'œuvre de Jean Zay (thèse de 3e cycle, 1967), Paris, Librairie Gedalge, 1969, 511 p.
- Jean Zay : député à 27 ans, ministre à 31 ans, prisonnier politique à 36 ans, assassiné à 39 ans (texte remanié de sa thèse de 3e cycle), Orléans, Éditions Corsaire, 1994, 415 p.
Articles
- Pierre Girard, « Les projets constitutionnels de Jean Zay », in Histoire @ politique, n°1, 2007
- Olivier Loubes :
- « Jean Zay, Vichy et la Résistance », in Revue d'histoire moderne et contemporaine, janvier-mars 1996, p. 151-167.
- « D'un drapeau l'autre, Jean Zay », in Vingtième siècle, revue d'histoire, n°71, juillet 2001, p. 27-51.
- Les Carnets secrets de Jean Zay sont des notes prises par Jean Zay pendant son ministère. Confiées par lui à l'un de ses amis, elles ont en fait été vendues à la presse. Les premiers documents paraissent dans Je suis partout le 28 février 1941, puis dans Gringoire.
Jean ZAY FIT PARTIE DE CES JEUNES RADICAUX APPELÉS : Jeunes Turcs (France)
Les Jeunes Turcs constituent une tendance du parti radical qui, dans l'entre-deux-guerres a milité pour une rénovation de la doctrine de leur parti, et au-delà pour une modernisation de la société française et des institutions de la Troisième République.
L'expression « Jeunes Turcs » peut prêter à confusion dans la mesure où ceux qui s'en réclamaient n'étaient ni « jeunes », ni « turcs », mais sympathisants du mouvement réformateur Jeunes-Turcs qu'ils prenaient pour modèle. Si la génération née vers 1900 y est particulièrement bien représentée (Pierre Cot, Jean Zay, Bertrand de Jouvenel, Jacques Kayser), on y trouve des personnages plus jeunes (Pierre Mendès-France) ou plus âgés (Gaston Bergery, Albert Bayet). Il ne s'agit donc pas d'un mouvement de jeunesse du parti radical comme il existera plus tard un Mouvement des jeunes socialistes par exemple.
La plupart de ceux qui se revendiquent Jeunes Turcs se rattachent à l'aile gauche du parti, même si certains membres de l'aile droite peuvent se joindre à leurs voix, comme Jean Montigny ou Émile Roche : Bertrand de Jouvenel et Pierre Cot par exemple sont proches de Daladier ; Jacques Kayser ou Jean Zay, militants convaincus de l'alliance avec la SFIO, « font parfois figure d'hommes liges de Léon Blum ».
L'émergence des Jeunes Turcs correspond à un mouvement général dans la société française de cette époque, une atmosphère de remise en question des pouvoirs établis dans un contexte de crise, y compris à l'intérieur des principaux partis de la vie politique du pays. « Autour de 1930, on voit se multiplier prises de position, manifestes, plans, essais de synthèses doctrinales que caractérisent une volonté révolutionnaire, un refus de l'ordre établi, un souci explicite de réorganiser le monde et la société ». Les Jeunes Turcs s'inscrivent dans cette dynamique.
Ils se caractérisent, dans le domaine économique, par un étatisme que ne renient pas les planistes de la SFIO ou de la CGT (avant la scission syndicale de 1947). Ils remettent notamment en cause le capitalisme libéral, « qui aboutit à l'anarchie et à l'asservissement de la nation par les trusts ».
Quelle vision réaliste pour notre actualité 2009 ! A ce titre, ils préconisent que l'État joue un rôle beaucoup plus éminent dans la conduite de l'économie : ils parlent d'économie « dirigée », « contrôlée » ou « organisée » par l'État, même si ils rejettent les dérives de l'étatisme autoritaire. Nationalisations, planification de la production, contrôle par l'État des monopoles ou des banques sont des réformes qu'ils préconisent.
La réforme de l'État est l'autre cheval de bataille des Jeunes Turcs, revendication relativement répandue dans le monde politique en ces temps de crise du parlementarisme, qui passe pour eux par un renforcement de l'exécutif et la réhabilitation du droit de dissolution pour le président de la République. « La réforme de l'État comprend enfin une transformation en profondeur des administrations, de leur définition comme de leur organisation, conduisant à une rationalisation du fonctionnement des services publics ».
Enfin, sur les questions internationales, les Jeunes Turcs se différencient peu des positions de la direction du parti, si ce n'est pas leur fougue à promouvoir les procédures d'arbitrage international, la Société des Nations, le rapprochement avec l'Allemagne (jusqu'en 1933) et la Grande-Bretagne, le culte de la figure d'Aristide Briand et le pacifisme en général. « Leurs réticences à l'égard du nationalisme jacobin et l'acceptation du principe d'une révision des traités de paix tendent davantage à les singulariser ».
Ils adhèrent pleinement à l'idée de fédération européenne suggérée par Édouard Herriot,
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Personnages liés à JEAN ZAY
Léon BLUM
Homme politique français
Né à Paris le 09 avril 1872
Décédé à Jouy en Josas le 30 mars 1950
Adhérent du Parti socialiste jauressien dès 1902, collaborateur de L' Humanité, Léon Blum devient chef du cabinet de Marcel Sembat en 1914. Mais c'est surtout après la guerre qu'il est amené à jouer un rôle politique majeur. Lors du congrès de Tours de 1920 qui entérine la scission communiste, il défend la IIe Internationale et fonde avec les autres 'fidèles' la SFIO. Artisan du Cartel des gauches en 1924, il préside de juin 1936 à juin 1937 le premier gouvernement du Front populaire, composé d'une alliance entre socialistes, communistes et radicaux. Les accords de Matignon (sur un relèvement des salaires), la semaine de 40 heures et la mise en place des congés payés demeurent parmi ses mesures les plus marquantes. Malgré un éphémère retour au pouvoir en 1938, il est évincé du paysage politique, ainsi que le Front populaire, désavoué par la bourgeoisie financière. Livré aux Allemands par le gouvernement de Vichy, il échappe à la mort et il revient diriger le pays (décembre 46, janvier 47). Sa célébrité politique éclipse - à tort - ses talents d'écrivain.
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PIERRE MENDES France
Président du Conseil français
Né à Paris le 11 Janvier 1907
Décédé à Paris le 18 Octobre 1982
« Un plébiscite, ça se combat »
Pierre Mendès France
«L'amour de la démocratie est d'abord un état d'esprit.»
Pierre Mendès France - La république moderne
Bachelier à quinze ans, docteur en droit six ans plus tard, Pierre Mendès France fait une entrée tout aussi précoce en politique. En 1923, il s'inscrit au parti radical dans la mouvance des 'Jeunes Turcs', ce groupe de réflexion ancré à gauche. Député, il s'oppose à la participation de la France aux J.O. de Berlin de 1936 - et c'est d'ailleurs le seul. Secrétaire d'Etat en 1938, il élabore avec Blum un projet de réarmement que le Sénat repousse. Lorsque la guerre éclate, il livre combat avant de se faire arrêter conformément aux lois antisémites. Evadé, il rejoint la Résistance. Ministre de l'économie à la Libération, sa politique de rigueur déplaît : une nouvelle fois, son projet est avorté. En revanche, il est appelé à la présidence du Conseil de juin 1954 à février 1955 pour apaiser les tensions coloniales : il met un terme à la guerre d'Indochine, accorde l'autonomie à la Tunisie, et permet à l'Allemagne d'intégrer l'OTAN. Il tombe toutefois sur la question algérienne. Membre du PSA puis du PSU, il soutient Mitterrand lors des présidentielles de 1965, 1974 et 1981.
Hommage en 1981
François Mitterrand lui a adressé ces mots lors de son investiture à l'Elysée : 'Si je suis ici, c'est grâce à vous. C'est la justification de tant d'années dont vous avez été l'initiateur'.
Jean Lacouture écrit dans sa biographie de Mendès-France, : « Dans le grand débat qui se déroulait en permanence au sein du parti radical entre les partisans du « cartel » (l'alliance à gauche, avec les socialistes) et les tenants de la « concentration » (la coopération avec la droite, qu'on qualifia longtemps de « Bloc national »), ils sont par excellence les cartellistes. Ils ont remis à la mode le vieux cri : « pas d'ennemi à gauche ! »» très Belle inspiration pour le PS actuel !